Jamel Saber

Urgent : « Plan Marshall » post covid pour remettre la planète en marche

Le futur n’est plus ce qu’il était, y’a un avant et un après Covid

La présidente de la « Commission Européenne » Ursula von der Leyen a indiquée, le vendredi 3 avril 2020, qu’elle prévoyait « une riposte sur le plan économique, une réponse puissante », de la même ampleur que « le plan Marshall ». Ceci pour éviter la grande dépression de l’Europe.

Pour rappel, le « Plan Marshall » était une aide économique et financière, proposée par les Etats Unis à tous les pays européens, à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, en 1947. Cette aide conditionnée en faveur avant tout aux américains, devait permettre aux pays européens ravagés par la guerre de pouvoir se reconstruire.

Les États-Unis, avaient distribué gratuitement des vivres aux populations européennes plongées dans la misère. Parallèlement les gouvernements européens ont reçu pour 13 milliards de « prêts » américains. Dont les trois quarts en dons sans contrepartie. Le reste est composé de dons conditionnels, ou de crédits remboursables.

La Tunisie qui a investi dans la démocratie  devra bénéficier D’un « plan Marshall post covid »

Cela paraît peu comparé aux 750 milliards d’euros du plan de relance européen pour la période 2021-2027, mais si l’on rapporte la somme au produit national brut des pays concernés, ce serait aujourd’hui 800 milliards de dollars (674 milliards d’euros).

Lors de sa réunion de deux jours à Londres les pays du G7 ont annoncés samedi 5 juin 2021, qu’ils restent déterminés à aider les pays les plus vulnérables à se relever de la crise sanitaire. Le G7 donne son aval à la nouvelle allocation de « Droits de Tirage Spéciaux » (DTS) de 650 milliards de dollars du FMI.

CNUCED :  1.000 milliards dollars de « DTS » pour répondre aux contraintes mondiales actuelles de liquidités

Cette émission, la première depuis celle décidée au lendemain de la « crise financière des subprimes » de 2008, permettra d’augmenter les capacités de prêts du FMI. Les ministres des finances saluent en outre les efforts de la « Banque Mondiale » notamment pour améliorer l’accès des pays pauvres aux vaccins, via Covax.

Le communiqué final réitère l’engagement des membres du G7, à continuer à aider leurs économies à panser leurs plaies, à mesure que l’activité redémarre, et que les restrictions sanitaire sont levées. Une fois la reprise bien en marche, ils entendent veiller à remettre en ordre leurs finances publiques, afin d’être capables de répondre à de nouvelles crises.

Cnuced : seules des dépenses publiques audacieuses permettront de surmonter la crise de la Covid-19

Les sommes déversées actuellement par les Etats et banques centrales au secours d’une économie ravagée font l’objet d’intenses débats. Quelles priorités choisir ? Faut-il protéger l’existant ou construire l’avenir ? Qui va payer ? L’histoire du plan Marshall montre que ces polémiques avaient également cours à l’époque, bien qu’il ait été réduit a posteriori à une interprétation binaire : pour les uns, la bouée de sauvetage qui permit à l’Europe de l’Ouest d’entamer sa marche vers la prospérité ; pour les autres, le faux nez de la colonisation américaine.

Dans son rapport sur le commerce et le développement 2020, la « Conférence des Nations Unies pour le Commerce et le Développement » (CNUCED). Elle estime que les gouvernements feraient une erreur, en recourant à l’austérité budgétaire pour opérer une reprise économique équitable et résiliente après la Covid-19. Au contraire, elle recommande des dépenses publiques audacieuses, et des mesures multilatérales beaucoup plus ambitieuses. Car, selon la CNUCED, « seules des dépenses publiques audacieuses permettront de surmonter la crise de la Covid-19 ».

La Tunisie devra demander au FMI, une suspension temporaire des remboursements de sa dette souveraine

Dans ce cadre, elle propose un plan en 4 points : étendre l’utilisation des DTS, le soutien financier, encore et toujours, une « Agence pour le Rating du Crédit Public », et une « Autorité de la Dette Mondiale ».

Le premier point “étendre l’utilisation des DTS“, vise à soutenir les stratégies nationales de développement dans les « Pays En Développement » (PED). Ceci grâce à un système de réserves véritablement régi au niveau international.

Pour la CNUCED , « au minimum, les marges d’action budgétaire des pays en développement devraient être soutenues par l’équivalent de 1.000 milliards de dollars de DTS pour répondre aux contraintes actuelles de liquidités ».

La Tunisie devra demander au FMI, 50 milliards $ à MT, 3/4 dons et le reste crédits sur 25 ans à taux zéro

La CNUCED recommande l’instauration d’une “Autorité de la Dette Mondiale » (ADM) pour empêcher que des crises de liquidité répétées ne se transforment en défauts souverains en série. L’ADM aurait pour mission d’«élaborer un projet de cadre juridique et institutionnel international complet et transparent, pour régir les suspensions temporaires automatiques des remboursements de la dette souveraine en temps de crise».

La Tunisie en quasi-faillite post Covid-19, devra saisir cette opportunité mondiale de soutien, pour demander au FMI, une suspension temporaire des remboursements de sa dette souveraine.

Et un montant de 50 milliards USD à MT, pour stabilser et relancer le pays avec un nouveau modèle de développement. Mais avec comme préalable un sérieux engagement pour réduire son déficit public à moins de 3%, mais pas que. D’autres réformes structurelles socio-économiques et financiers doivent suivre. Sans oublier l’essentiel la stabilité politique à LT, et un Etat de droit.

 

 

 

 

 

 

 

 

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