Déclarer une « Guerre ouverte et généralisée à la spéculation » en Tunisie

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La spéculation aggravée en Tunisie est partout et dans tous les domaines depuis 2011

En économie, par extension, le marché est un système d’échanges où se rencontrent l’offre (les vendeurs) et la demande (les acheteurs). C’est aussi l’ensemble des règles, juridiques ou informelles, par lesquelles ce type d’opérations économiques peut se réaliser. Le marché, qui concerne aussi bien les échanges de biens, de services que les échanges actifs financiers et immobiliers, est l’un des concepts fondamentaux de l’économie.

Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l’offre et de la demande, contrairement à l’économie dirigée ou planifiée. Mais pour bien faire, le marché doit être surveillé et garanti par un tiers (arbitre, société de Bourse, Etat, etc.), ceci pour éviter les risques de graves spéculations. Engendrées surtout par la nature et la cupidité humaine.

Dans une économie de marché, la production et les prix sont régulés par la loi de l’offre et de la demande, contrairement à l’économie dirigée ou planifiée

La lutte contre la propagation du coronavirus en Tunisie a charrié avec elle la lutte contre un des phénomènes les plus ancrés, et qui empoisonne la pratique commerciale dans le pays : C’est bien évidemment la grosse spéculation. Les économistes tunisiens considèrent généralement que le phénomène de la spéculation en Tunisie est un vrai « déstabilisateur » de l’économie nationale déjà fragilisée depuis des années, et qu’il génère aussi des impacts très négatifs sur le pouvoir d’achat des Tunisiens qui se dégrade d’un jour à l’autre, surtout depuis 2011.

La spéculation soulève cependant de nombreuses critiques : elle permet (au moins en apparence) un enrichissement sans cause; la recherche excessive du profit est proscrite par certaines religions; et serait foncièrement illégitime du fait de sa déconnexion d’avec « l’économie réelle », voire de sa réalisation faite en l’absence ou au détriment des producteurs et des travailleurs.

la spéculation en Tunisie est un vrai « déstabilisateur » de l’économie nationale

Dans le domaine économique, sur un marché quelconque, la spéculation par extension de langage est « l’activité consistant à tirer profit par anticipation de l’évolution à court, moyen ou long terme du niveau général des prix ou d’un prix particulier en vue d’en retirer une plus-value ou un bénéfice ». Il y’a plusieurs formes de spéculations :

  • Dans le domaine financier, la « Spéculation financière » est une opération, ou une série d’opérations, d’achat et de vente de titres financiers et, par extension, monétaires, sur un marché organisé (Bourse) (*) ou de gré à gré, dans l’objectif d’en tirer un bénéfice grâce à la variation de leurs cours, tout en prenant le risque de variation inverse. Aussi la « Spéculation boursière » dont la particularité est de passer par une Bourse. Également la « Spéculation à prime » (ou marchés conditionnels), et la « Spéculation en séance » (en anglais day-trading).

contre le « libéralisme pure et dure à l’occidentale » synonyme d’esclavage pour les moins nantis

  • Dans le domaine monétaire, la « Spéculation monétaire » vise à tirer un profit individuel de l’évolution des cours d’une devise par rapport à une autre, autrement dit sur l’évolution des taux de change.
  • Dans le domaine de l’immobilier, on nomme « Spéculation immobilière » une opération économique sur un bien immobilier, motivée par l’augmentation attendue de sa valeur. Plus les conditions de marché s’éloignent des conditions de concurrence pure et parfaite, plus il devient possible qu’une spéculation immobilière ait lieu. C’est malheureusement le cas en Tunisie, où la majorité de sa jeunesse est incapable d’acquérir un premier logement, les prix flambent.

Contre aussi le totalitarisme absolue en Tunisie

  • Dans le domaine économique la « Spéculations sur les marchandises ou matières premières » : notamment celles cotées sur des bourses de commerce. Une campagne nationale ayant intéressé, de façon concomitante, quelque 1.213 points de vente de cigarettes, répartis sur tout le territoire. Cette campagne vise les commerçants qui spéculent sur les cigarettes en cachant leurs stocks et ceux qui appliquent des prix supérieurs à ceux fixés par l’Etat. Au présent une guerre est déclarée par le Président de la République Kaies Saied sur les matériaux de constructions (ciments, fers et autres).
  • Également « La spéculation alimentaire » et conséquences fatales en Tunisie pour les agriculteurs, producteurs et les consommateurs tunisiens les moins nantis. Où à titre d’exemple l’agriculteur vent le kg de tomates à 300 millimes (0,3 dinar), malheureusement qui est exposé sur le marché à 2 dinars. Il est question aussi d’une véritable pénurie de semoule, de farine et d’huile végétale subventionnée. C’est du moins ce qui est constaté au niveau des petits locaux commerciaux et des grandes surfaces d’alimentation. Des marchandises sont stockées dans les réfrigérateurs avec des milliers de tonnes, et sont injectées dans le marché au « compte-goutte » afin qu’ils (spéculateurs) augmentent leurs gains. Sachant que les textes de loi (2015) sont très conciliante, régissant cette activité interdisent tout stockage de marchandises non autorisé, pouvant entrainer une perturbation du ravitaillement du marché.

déclarer sans pitié une « guerre ouverte et généralisée » contre cette forme de « terrorisme spéculatif »

  • Mais surtout la « Spéculation foncière », désigne toutes les formes de spéculations relatives « à un fonds de terre, à son exploitation, à son imposition » quand des agences immobilières ou foncières, des banques ou des individus (propriétaires fonciers ou acheteurs de foncier) cherchent à tirer des avantages financiers et/ou fiscaux et/ou politiques de la propriété foncière ou d’un bien immobilier existant ou potentiellement existant.
  • Sans oublier la « Spéculation sur les œuvres d’art et les objets de collection ». Quoique minime dans notre pays.

Réviser en profondeur la loi actuelle n° 2015-36 du 15 septembre 2015, relative à la réorganisation de la concurrence et des prix

Sachant que la véritable liberté est indissociable de la protection des plus faibles. Je suis absolument contre le « libéralisme pure et dure à l’occidentale » qui est synonyme d’esclavage pour la grande majorité des hommes, les moins nantis. Le libéralisme économique s’oppose au contrôle par l’Etat des moyens de production, et à l’intervention de celui-ci dans l’économie, si ce n’est pour coordonner les entreprises ou garantir un marché équitable.

En ce qui concerne les critiques faites sur le désintérêt du libéralisme pour la réduction des inégalités et les politiques de solidarité, les « libéraux radicaux » répondent qu’il faut « distinguer le fonctionnement de l’économie, et de la politique sociale, deux domaines ayant leurs propres objectifs. Ils considèrent que les mélanger crée des confusions, opacités et effets pervers au détriment des deux ».

sanctionner les spéculateurs, et plus jamais de réconciliation, plutôt une peine de prison allant jusqu’à 3 ans

De faite pour contrer les « grosses têtes » de la spéculation en Tunisie, voire déclarer une guerre ouverte et généralisée contre cette forme de « terrorisme »,  je propose ce qui suit:

  • Réviser en profondeur la loi actuelle n° 2015-36 du 15 septembre 2015, relative à la réorganisation de la concurrence et des prix. Qui n’est pas suffisamment répressive contre les spéculateurs. Dorénavant des sanctions pénales sévères devraient être infligées » contre ceux qui ne respectent pas les règles de la concurrence loyale. Ceci pour la protection du pouvoir d’achat du consommateur.
  • Reconduction du bel exemple, celui de l’ex Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh du 19 avril 2020, qui a durci les peines à l’encontre des spéculateurs. Avec un nouveau décret-loi sanctionnant les spéculateurs, et ne comportait plus de réconciliation. Mais qu’ils risquaient, désormais, une peine de prison allant jusqu’à 3 ans.

Reconduction numéro vert « 80.102.222 » pour dénoncer toutes formes de spéculations

  • Une autre action louable pour rappel à reconduire, celle dans le cadre de sa contribution aux efforts nationaux de lutte contre le coronavirus, l’Inlucc (anti-corruption), a mis en place, le 20 mars 2020, un numéro vert 80.102.222 pour dénoncer entre autres la spéculation sur les produits alimentaires et hygiéniques, l’augmentation aberrante des prix outre et le non-respect des mesures de confinement en vigueur. Selon les communiqués publiés quotidiennement par l’Inlucc, l’instance a reçu, jusqu’au 14 avril 2020, plus de 6.200 signalements, dont plus de la moitié concerne des cas de spéculation et d’augmentation des prix. Plus de 56% des plaintes reçues concernent des dénonciations de commerçants. Les signalements concernent également des agissements des « Omdas », maires, députés et des politiciens en général.
  • Les prix des produits de consommation devraient être plafonnés, voire homologués. « étendre la sphère des produits », particulièrement ceux vitaux qui concernent la subsistance du citoyen, dont les prix seront plafonnés. Avoir recours dans certains cas à l’homologation des prix, mais de préférence opter pour des marges de prix, ce qui requiert de connaitre, au préalable, les éléments entrant dans la fixation du coût de production. Évidemment sans tomber à l’extrême dans le « totalitarisme » en Tunisie, que je conteste fortement.

Les prix des produits de consommation devraient être plafonnés, voire homologués et étendre la sphère des produits vitaux pour les consommateurs

  • Lancement d’un programme national auquel prendront part les différents corps de contrôle : militaire, sécuritaire, contrôle économique, police environnementale, police municipale, etc. en vue de combattre les pratiques spéculatives.
  • Prendre des dispositions urgentes pour la maitrise des circuits de distribution, à travers notamment la digitalisation, signalant que « les dits circuits requièrent une mise à niveau de la production au consommateur…

étendre corps de contrôles : militaire, sécuritaire, contrôle économique, police environnementale, police municipale, pour combattre la spéculation

  • Procéder à un inventaire global des entrepôts de réfrigération. Tous les intervenants devront, désormais, adhérer obligatoirement à une application, mise en place à cet effet, afin que l’on sache ce que contiennent ces dépôts.
  • Introduire de nouvelles taxes TSS (Taxe Sur Spéculations) : pour taxer vraiment les spéculations plutôt que les citoyens, ceci pour un monde meilleur. Et TTF (Taxe sur les transactions financières) comme en France. Son taux est de 0,30 % (depuis le 1er janvier 2017) du montant de la transaction boursière.

Les spéculateurs considérés dorénavant comme des « terroristes » et traités comme des « criminels de guerre »

Je considère dans l’avenir qu’il n’y a pas lieu de transiger avec le droit du peuple tunisien à une vie décente. Une application stricte de la loi égale pour tous, et des poursuites judiciaires pénales sévères contre les spéculateurs. Qui seront considérés dorénavant comme des « terroristes » et traités comme des « criminels de guerre ».

D’ailleurs je propose d’étendre l’application de la loi anti-terrorisme et blanchiment d’argent, aux grosses têtes des : fraudes et évasions fiscales, corrompus, contrebandiers et spéculateurs.

 

2 Commentaires

  1. Je considère dans l’avenir qu’il n’y a pas lieu de transiger avec le droit du peuple tunisien à une vie décente … Une application stricte de la loi égale pour tous, et des poursuites judiciaires pénales sévères contre les spéculateurs … Qui seront considérés dorénavant comme des « terroristes » et traités comme des « criminels de guerre »… D’ailleurs je propose d’étendre l’application de la loi anti-terrorisme et blanchiment d’argent … aux grosses têtes de : fraudes et évasions fiscales, corrompus, contrebandiers et spéculateurs.

  2. Mon essai d’août 2021 … je considère dans l’avenir qu’il n’y a pas lieu de transiger avec le droit du peuple tunisien à une vie décente … Une application stricte de la loi égale pour tous, et des poursuites judiciaires pénales sévères contre les spéculateurs … Qui seront considérés dorénavant comme des « terroristes » et traités comme des « criminels de guerre »… D’ailleurs je propose d’étendre l’application de la loi anti-terrorisme et blanchiment d’argent … aux grosses têtes de : fraudes et évasions fiscales, corrompus, contrebandiers et spéculateurs.

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