Tunisie : Une décennie de « dictature bienveillante » indispensable ?

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1949

Faut se “sacrifier” pour une décennie

Une « dictature totalitaire » est un régime politique dans lequel le pouvoir est détenu par une personne (un dictateur) ou par un groupe de personnes (junte) qui l’exercent sans contrôle, de façon autoritaire et dans l’impunité totale. Le caractère absolu du pouvoir se caractérise entre autres par l’absence de séparation des pouvoirs: exécutif, législatif et judiciaire.

Conséquences l’ex-président de la république tunisienne B.Ali était donc un « Despote totalitaire », il n’avait assuré en sa faveur pendant ses 23 ans de fonction à Carthage que seulement: la sécurité, la stabilité et le maintien de la cherté de la vie à des niveaux acceptables. Mais pour tout le reste c’était une dérive totale imposée par ses abus de pouvoir, avec entre autres crimes: son enrichissement personnel et de ses proches en dizaines de milliards de $ (30% de l’économie du pays), la corruption, fraude et évasion fiscale, pas de transparence, pas de libertés de presse et d’expressions, pas d’État de droits, pas d’élections libres, répression des opposants, chômage chronique en hausse, pas d’équité sociale, ratio pauvreté élevé, et avec la moitié de la population des 14 régions défavorisées délaissées dans l’oubli total.

Au contraire, une « dictature bienveillante » ou « démocratie autoritaire » (idem selon l’appellation), est une forme de gouvernement dans lequel un chef autoritaire exerce le pouvoir absolu sur l’État, mais le fait pour le bénéfice de sa population dans son ensemble, riches comme pauvres, aucun citoyen n’est à l’abandon. Un “dictateur bienveillant” peut permettre une certaine libéralisation économique ou la prise de décision démocratique. Il peut être considéré comme une forme républicaine de « despotisme éclairé moderne ».

L’étiquette a été appliquée à des dirigeants tels que Mustafa Kemal Atatürk ( Turquie ), Josip Broz Tito ( Yougoslavie ), Lee Kuan Yem ( Singapour ), Abdallah II de Jordanie, Paul Kagame ( Rwanda ), et Qaboos bin Said al Saïd ( Oman ). De nombreux dictateurs et les régimes se présentant comme bienveillants, ils ont souvent tendance à considérer les régimes démocratiques comme salissants, inefficaces et corrompus, à tort ou à raison, c’est selon.

La mise en place pour une décennie d’une « République à pouvoir autoritaire » serait elle donc indispensable en Tunisie, à l’image de ce « petit pays » qu’est Singapour, exemple édifiant d’une « dictature bienveillante », mais qui pourtant reconnu pour son extraordinaire miracle économique et social, malgré qu’il est dépourvu de ressources naturelles. Il se situe au 3ème rang mondial par son PIB par habitant mesuré en PPA (7 fois celui de la Tunisie). Ce jeune état indépendant de la Malaisie depuis 1965, d’une superficie d’environ celle de l’Île de Djerba, avec 5,5 millions d’habitants, PIB nominal de 7 fois celui notre pays, pas d’analphabètes, et surtout pas de chômage et d’inflation. Surtout que l’économie de marché singapourienne est reconnue internationalement comme un modèle de réussite tout en étant transparente et exempte de corruption. Avec son système éducatif, Singapour est arrivé en tête en 2015 du classement PISA.

Cependant, malgré son niveau de modernité comparable aux grands pays industrialisés, la démocratie souffre dans cette île, qui est pourtant une république. On dénombre des abus de violences de la part de la police, les libertés d’expressions et syndicales sont sous un étroit contrôle du gouvernement et de son pouvoir autoritaire, qui réprime violemment toutes tentatives de contestations ou d’oppositions, les gréves étant interdites.

Présentant une stabilité politique remarquable, Singapour est avec la même famille au pouvoir depuis plus d’un demi siècle, suite élections transparentes avec un suffrage de 80%, et pour cause le peuple a choisit son camp. La cité-État est donc considérée comme un pays pratiquant le libéralisme économique sans le libéralisme politique. Les lois sur le comportement social sont réputées très strictes, ainsi, le taux de criminalité de Singapour figure parmi les plus bas du monde, les rues étant sûres à toute heure.

D’une propreté qui dépasse la Suisse, et pour causes de grosses contraventions sont infligées aux gens qui jettent des papiers et déchets (y compris les mégots de cigarettes, chewing-gum), qui crachent mangent ou qui urinent dans les lieux publics (amende de 800$). Afin de réguler le trafic routier sur ce petit territoire, restrictions du nombre de véhicules, taxes de circulations très élevées et routes payantes. L’autocensure règne à Singapour, la presse et l’internet sont placées sous contrôle du pouvoir. Même les propriétés privées sont sous contrôle stricte sécuritaire via des caméras de police et aussi d’hygiénistes.

Arrêtons donc de penser que La Tunisie est « petit » et que c’est notre « petite superficie » qui nous empêche de briller à l’échelle internationale, alors qu’en réalité elle est: 227 fois plus grande que Singapour, 4 fois que le Danemark, la Suisse, les Pays bas, et même qu’on dépasse l’Angleterre. Notre pays est donc assez « grand », et son image dans nos esprits doit l’être encore plus.

Seule donc par la “gouvernance autoritaire” d’un homme politique intègre, patriote, visionnaire qui depuis Bourguiba nous manque cruellement à ce jour, et qui par une main de fer, de l’audace, du pragmatisme, de l’innovation, avec un nouveau modèle de développements et de grandes réformes structurelles, il nous permettra de rebondir et d’atteindre d’ici 2030, les sommets parmi les Nations développées.

Ainsi ça suffit, y’en a plus que marre avec ce “chaos prémédité” de ces 7 ans de « démocratie défectueuse à la tunisienne » depuis 2010, et conséquences désastreuses pour nous avec ses graves dérives de partout, à tous les niveaux et à tous les domaines. Pour y remédier serait il nécessaire pour instaurer chez nous au plus tôt, dans une « 3ème République », avec de nouvelles règles de gouvernances et un nouveau code électoral, une « démocratie autoritaire ».

Faut se “sacrifier” pour une décennie .

Mais en contrepartie, faut accepter de se “sacrifier” pour une décennie, avec moins de libertés et de droits pour tous, y compris “mise en veilleuse” des droits de l’homme, de presse, syndicaux et politiques. Bref pendant cette période c’est l’intérêt suprême du pays et l’autorité de l’État qui priment avant tout le reste, et pour cause on ne peux tout avoir et tout de suite, ceci serait essentielle chez nous, le temps de faire évoluer les mentalités aux pratiques modernes de la démocratie. Cette dernière n’étant pas ancrée d’ailleurs à raison dans la culture tunisienne, mais surtout le temps de mettre en place les institutions démocratiques, et d’instaurer par l’éducation des valeurs appropriées pour se faire correctement.

Au final un choix de gouvernance et de société est à décider chez nous au plus tôt, évidement après consultation via un référendum populaire, pour soit maintenir encore ce désordre qui perdure depuis 7 ans, ou soit pour accepter une “parenthèse” d’une décennie dans l’application totale et immédiate du Destour 2014, ceci le temps d’une “dictature bienveillante contemporaine”, afin de stabiliser et relancer le pays. Ainsi donc c’est aux tunisiens d’en décider de leur avenir.

 

Morale :

Si Singapour pays grand comme l’Île de Djerba et sans aucunes ressources naturelles, a réussit ce miracle avec sa “dictature bienveillante”, alors pourquoi pas nous en 2030 !

 

4 Commentaires

  1. Morale :

    Si Singapour pays grand comme l’Île de Djerba et sans aucunes ressources naturelles, a réussit ce miracle avec sa “dictature bienveillante”, alors pourquoi pas nous en 2030 !

  2. Morale :

    Si Singapour pays grand comme l’Île de Djerba et sans aucunes ressources naturelles, a réussit ce miracle avec sa “dictature bienveillante”, alors pourquoi pas nous en 2030 !

    Mon essai de fev 2016 verra t’il le jour … Serions nous à l’aube d’une « dictature bienveillante » dès 2023 … à suivre ?

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