À Mechichi : « Taxe provisoire covid » exigée

0
1080

 

« taxe provisoire Covid », mais exclusivement pour entreprises & particuliers, ayant fait davantage de bénéfices pendant la pandémie.

 

Le Chef du Gouvernement Hichem Mechichi (HM) s’exprimait ce jour à l’Aouina, lors d’une réunion avec les membres du « Comité scientifique de lutte contre la Covid-19 ».

HM a souligné la nécessité d’un grand effort collectif de solidarité entre les citoyens. Ceci pour faire face aux conséquences fâcheuses suite aux mesures restrictives prises pour contrer la pandémie. HM a décidé entre autres, la création d’un fonds de solidarité, au profit des entreprises et personnes impactées par la crise sanitaire. Et a invité dans le cadre du volontariat les personnes intéressés, à y participer pour alimenter cette « Caisse de secours ».

Le ministre de l’Economie, des Finances et d’Appui à l’investissement, Ali Kooli, a assuré de sa part, que les ministres feront don de la moitié de leur salaire du mois d’avril au fonds. Ceci afin de motiver les donateurs en signe d’élan de solidarité.

Il est à noter que début octobre dernier, le ministre de la santé, Faouzi Mehdi, a fait savoir que la somme des dons versés au fond de solidarité 1818 pour la lutte contre le coronavirus lancé courant mars a atteint 200 millions de dinars.

Je considère donc que son approche est très timide voire insuffisante, pour couvrir un tant soit peu, les charges financières  monumentales de compensations par l’Etat.  Estimées en plusieurs milliards de dinars, engendrées par la catastrophe socio-économique du Covid-19.

Surtout que la « Fond Monétaire international » (FMI), recommande une taxe provisoire sur les riches. Cette imposition concernerait les sociétés aussi bien que les particuliers. Ceci pour faire face aux inégalités croissantes, entre les couches sociales.

Les gouvernements, qui ont besoin de ressources supplémentaires pour continuer à aider les plus vulnérables pour sortir de la crise. Pourraient augmenter les impôts sur les plus riches, ou les entreprises ayant fait plus de bénéfices pendant la pandémie, recommande le FMI mercredi dernier.

Pour ce faire, le FMI conseille donc, comme il l’avait fait en octobre 2020, la mise en place d’une fiscalité provisoire sur les revenus les plus élevés, pour aider les gouvernements à répondre à leurs besoins de financement.

Prenant acte du fait que dans les économies avancées, il y a eu ces dernières années une érosion des revenus provenant de l’impôt sur les sociétés et autres ressources. Paolo Mauro (PM), un des responsables des affaires budgétaires au FMI, lors d’une conférence de presse, a salué l’initiative internationale «pour parvenir à un accord». Sur l’imposition d’une fiscalité minimale mondiale.

«Nous avons également constaté, une érosion de l’imposition des revenus personnels, pour les personnes se situant tout en haut de l’échelle des revenus», a-t-il ajouté. «Ainsi, dans les économies avancées, il y a une opportunité d’inverser» cette tendance, en augmentant à la fois :

  • L’impôt sur le revenu des sociétés et des particuliers les plus riches,
  • En éliminant les niches fiscales,
  • En augmentant les impôts fonciers ou les droits de succession, a-t-il détaillé.
Et de rajouter « Il y a ainsi tout un éventail d’options disponibles ». Une taxe provisoire pour se remettre du Covid, qui passerait par une surtaxe des entreprises, aurait du sens en particulier pour les entreprises ayant fait davantage de bénéfices pendant la crise, a-t-il dit, en référence à des géants comme Amazon.

Mardi dernier, le patron d’Amazon, Jeff Bezos, avait assuré qu’il soutenait l’idée d’une hausse des impôts sur les sociétés aux États-Unis. Le président Joe Biden avait dénoncé la semaine dernière le fait que le groupe ne paye pas de taxes de ses bénéfices.

Ainsi comme HM s’était déjà rétracté ce jour, suite à des pressions populaires, ceci pour la révision de l’horaire du couvre-feu de 19 à 22 h. Je lui lance donc un défi de faire pareil, mais cette fois pour se conformer aux recommandations du FMI.

Ceci en rapport avec le fait, de plutôt imposer une taxe provisoire pour se remettre du Covid, qui concernerait exclusivement, les entreprises et particuliers, ayant fait davantage de bénéfices pendant cette crise pandémique, à partir de janvier 2020.

Et la liste est longue des concernées en Tunisie :  Les banques, système financier en général (assurances, leasing …), et aussi les « sociétés seniors » (Grandes surfaces, SFBT, Groupe Danone… ).

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

The reCAPTCHA verification period has expired. Please reload the page.