Contrainte FMI ou pas, l’UGTT va t’elle accepter cette baisse forcée de la masse salariale ?
La Tunisie réduira sa masse salariale dans le secteur public. Ceci selon une proposition de réforme du gouvernement, rédigée pour appuyer les négociations avec le Fonds monétaire international (FMI).
La proposition gouvernementale, présentée à Reuters, consiste de réduire la masse salariale à 15% du PIB d’ici 2022, contre 17,4% en 2020. Ceci en partie grâce à la retraite anticipée, et à la réduction des heures de travail.
Il convient de noter qu’une délégation gouvernementale présidée par le ministre des Finances entame cette semaine, des négociations avec le FMI, et cherchera à obtenir 4 milliards de dollars de prêts.
Réduire la masse salariale à 15% du PIB d’ici 2022, contre 17,4% de 2020
Le FMI a précédemment appelé la Tunisie à adopter des réformes économiques pour réduire les déficits budgétaires chroniques. Et aussi la baisse de l’importante dette du secteur public, notamment en réduisant sa masse salariale. Mais aussi ses subventions, et ses transferts aux entreprises publiques, en quasi faillite pour la moitié d’entre elles.
La proposition de réforme indique, que le gouvernement vise à mettre en œuvre les changements afin de rétablir «l’équilibre économique» et cherche à le faire «sans coûts sociaux».
Les réformes énoncées dans le document sont globalement conformes aux idées exposées par le ministre des Finances, Ali Kooli.
Encourager le départ volontaire avec déduction de 25% du salaire
Les propositions de réduction de la masse salariale prévoient d’encourager le départ volontaire avec déduction de 25% du salaire, de présenter des formules de préretraite. Et aussi d’offrir au personnel un travail à temps partiel à 50% du plein salaire.
Le plan stipule qu’il est «essentiel de repenser le système de rémunération en concertation avec les partenaires sociaux», une référence aux syndicats, notamment en établissant des règles pour les augmentations de salaire, et les primes qui reflètent à la fois l’inflation et les performances.
Offrir au personnel un travail à temps partiel à 50% du plein salaire
La semaine dernière, l’UGTT a appelé à de nouvelles négociations sur les salaires du secteur public, et a par ailleurs signé le mois dernier un accord général avec le gouvernement sur la réforme économique, considéré comme un préalable nécessaire aux négociations avec le FMI, qui devraient durer 2 mois au moins.
La question est : Contrainte FMI ou pas, l’UGTT va t’elle accepter cette baisse forcée de la masse salariale, sans réagir ?
Wait and see.