124 milliards dinars la dette publique globale pour 2020.
10 ans après cette « pseudo-révolution », l’état des lieux est catastrophique en Tunisie, à tout les niveaux : politique surtout, mais aussi financier, socio-économique, et autres.
Selon le ministre des finances Ali Kolli (AK), le volume global de la dette publique, s’est accrue de 11.3% par rapport à fin décembre 2019, pour se situer à 93 milliards dinars. Ce qui représente 83.5% du PIB au terme de 2020.
Et ce, sans tenir compte des dettes des entreprises publiques. Qui ont été évaluées, selon les dernières données actualisées de AK, à 31 milliards dinars.
Ceci sans compter les nouveaux crédits octroyés par les bailleurs de fonds, depuis le 1 janvier 2021 à ce jour. L’ardoise des dettes publiques s’annonce donc plus lourde en fin d’année. Et ça risquera pas de s’arrêter pour les années suivantes, au contraire.
Pour rappel un gap global d’environ 23 milliards de dinars, ceci pour boucler le financement du budget d’État cette année. Dont au moins 6,2 milliards dollars US.
L’ENCOURS total DE LA DETTE PUBLIQUE REPRÉSENTE 111,4% DU PIB POUR 2020.
Récemment Ferid Belhaj (FB), vice-président de la Banque mondiale, en charge de la région MENA. A déclaré que des financements de 5 milliards de dollars et 200 millions d’euros. Ont été alloués par la Banque mondiale et l’Union Européenne, à la Tunisie. Mais qui n’a pas exploité ces fonds qui constituent 15% du PIB.
FB a attiré l’attention que la situation est critique dans le pays. Qui est, de plus en plus inquiétante. Avec notamment le cumul de problèmes non résolus, les tiraillements politiques. Aussi les difficultés économiques qui en résultent, et la dernière notation défavorable de la maison de Rating Moody’s.
Conséquences directes, FB à déclaré que le « Scénario libanais » guette la Tunisie à très court terme. Si pas de changements structurels à tous les niveaux dès 2021. Surtout politique, et socio-économiques.