L’Université et Recherches-Développements de demain (3/5)

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Inacceptable, La Tunisie était classée parmi les 5 derniers pays dans le classement PISA 2015 (65 / 70).

 

À savoir que seule « l’Université de Tunis El Manar » (UTM), est classée au bas du classement 901ème, du Top 1000 des meilleures universités au monde, selon le Shanghai Ranking pour l’année 2020. Qui lui permet d’être classée 1ère en Tunisie et au Maghreb. 11ème en Afrique, et 10ème dans le monde Arabe.

Ce classement montre bien que l’université tunisienne, et à la base toute l’éducation nationale en générale, est en crise. Et c’est pas un hasard loin de là, c’est un cumul de plusieurs décennies de « délaissement », et manque de vision futuriste pour l’éducation, surtout garantir l’employabilité de nos enfants.

L’université publique tunisienne est donc caractérisée par l’inadéquation, entre les formations, et les besoins de l’économie. Qui engendre une faible part de l’enseignement technique, une absence de formation pédagogiques des enseignants, en plus un système LMD obsolète.

Sachant aussi, que les dépenses globales des : « Ministère de l’Éducation Nationale », « Ministère des Études Supérieures » et « Ministère de la Formation Professionnelle », prévues dans le budget de l’Etat 2021, sont d’environ 10 milliards dinars ( 97% représentant les charges de la masse salariale ! ).

Malheureusement ceci engendre chaque année environ 100.000 abondons de scolarités, et 50.000 diplômés chômeurs.

Et pour preuve suite à ce grave dysfonctionnement dans l’éducation nationale, les sit-in par milliers de doctorants chômeurs depuis des années. Voire à l’extrême récemment pour certains, grève de la faim.

Bref l’université tunisienne se dégrade dans tous les sens. Enseignant universitaire depuis 15 ans, je suis bien placé pour le savoir. Un changement structuel est donc exigé pour relever le niveau, et surtout garantir l’employabilité des diplômés universitaires.

Pour les réformes structurelles de « L’universalité de demain », que je considère comme suit :

–  Abondonner l’enseignement pour les métiers-professions dépassées, ou en surcharge.

–  Mais au contraire créer d’autres pour les nouvelles professions et spécialités, demandées suite à la mondialisation, et à l’explosion du numérique.

–  Surtout investir dans les nouvelles technologies en informatiques et numériques en général. Employabilité garantie par centaines de milliers en Europe, et aux Amériques.

–  Que 10 heures de cours par semaine en université.  Ce concept est, qu’avec moins de cours, il y a plus de temps pour les projets personnels, les activités hors classe, ou pour un job étudiant. C’est un système qui valorise l’indépendance.

–  Maxi 60 étudiants par amphithéâtre. Ainsi, la relation prof-élèves plus flexible, avec un prof plus accessible.

–  Bénéficier de plus de bourses par dizaines de milliers par an, à l’étranger pour nos étudiants diplômés :  études, stages, formations et autres. Dont Erasmus ou autres bourses.

Pour les réformes structurelles « Recherches et développements de demain », que je considère comme suit  :

–  C’est une fonction importante de l’activité économique.  La dépense intérieure de « Recherche et développement expérimental » (DIRD), comprend les moyens financiers (nationaux et étrangers) mobilisés pour l’exécution des travaux de « Recherches et développements » (R&D) sur le territoire national.

–  Dans l’avenir, 2 % du PIB devrait être consacrés à la R&D, actuellement que 135 millions dinars, financé par 95% de l’Etat et 5% privé.

–  Dorénavant à MT, le financement des R&D devrait être 50/50, entre le public et le privé.

–  Avec pour l’avenir 10 chercheurs pour mille actifs.

Pour bien se faire, le but du système éducatif tunisien, est de responsabiliser les élèves très tôt à la base sur leur avenir, de réduire l’impact du milieu social sur les résultats. Et de mener les étudiants à valider des diplômes universitaires, et d’effectuer le parcours le mieux adapté à leurs personnalités.

Surtout l’Employabilité au local ou à l’étranger, à la sortie de la faculté, diplôme en main, est maître mot .

 

 

1 COMMENTAIRE

  1. Mes essais de 2021 en 5 volets … sur la réforme structurelle globale de l’Éducation nationale … c le grand défi du 21ème siècle en Tunisie 🇹🇳 … mais qui pourra le faire … possible KS dès 2024 ?

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